Mon avis sur le concept  » Ivoirien D’abord.

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Cette image d’illustration a été prise sur facebook.
     Depuis un temps, juste après les élections municipales en Côte d’Ivoire, nous assistons à un certain concept dénommé Ivoirien D’abord (ID) qui pilule les réseaux sociaux et principalement facebook. Eu égard à cela, certains cyber-activistes et plusieurs internautes se sont prononcés sur la question qui, a priori semble être liée à l’identité ivoirienne. Au nombre de ces interventions figurait celle publiée par le président de la Ligue panafricaine pour l’éveil des consciences (LIPEC) sur sa page facebook. C’est suite à sa riche contribution sur cette problématique que j’ai décidé d’apporter mon commentaire que j’ai  déporté sur mon blog ici. Concernant son message, c’est un appel à la réflexion mature qu’il lance à l’endroit des concepteurs de l’ID afin qu’ils puissent éclaircir leurs intentions. 
       Alors, à l’entame, j’aimerais saluer cet appel à la réflexion scientifique ou objective qui oblige à poser de très bonnes questions au-delà de toute passion ou émotion de sorte à bien analyser et comprendre les choses. Bien évidemment, la question de la nationalité en Côte d’Ivoire soulève toujours un épineux débat et seul Dieu sait ce que cela a causé dans ce pays à un moment donné. La question n’est donc pas de trouver des concepts aux intentions inavouées mais de mesurer et d’analyser les contours et pourtours de ce qu’on souhaite véritablement démontrer, exprimer ou faire prévaloir. Cela dit, demandons-nous, qui est étranger en Côte d’Ivoire ? Et qui est Ivoirien ? Que dit la loi ivoirienne sur le code de la nationalité ? Le problème se trouve-t-il au niveau de l’étranger vrai qui circule avec sa carte d’identité consulaire et qui est reconnu par son ambassade et donc son pays ? Ou au niveau des ivoiriens eux-mêmes (ivoiriens de père et de mère, d’un parent ou par naturalisation ?). Que dit la loi ivoirienne sur l’adhésion à un parti politique ? Que dit la loi concernant les critères de candidature à certaines élections ? Parce qu’il ne faut pas tout confondre dans un débat. Il faut clarifier les choses pour éviter les ambiguïtés.
    Cela dit, je doute fortement qu’on puisse trouver un étranger comme précisé plus haut, dans les affaires publiques de la Côte d’Ivoire. Ça, j’ai besoin qu’on me donne une preuve pour cela. Ou bien montrez-moi un seul étranger ayant sa carte consulaire et qui travaille dans la fonction publique ivoirienne ou dans certaines institutions propres aux nationaux si ce n’est un Consultant. D’ailleurs, allez-y à l’Université et demandez combien paient les étrangers en terme d’inscription, ils paient le triple et même presque le quadruple de ce que paient les ivoiriens. Se plaignent-ils pour cela ? Non ! Car c’est ce qui semble juste et normal.
     Aussi, en Côte d’Ivoire, montrez-moi un concours national où c’est permis à un étranger de postuler. Non, on n’en trouvera pas. Et même, pour ceux (les étrangers) qui travaillent dans la légalité, qui ont des entreprises déclarées, allez-y leur demander ce qu’ils payent comme taxe à l’État. Même quand une entreprise privée digne de ce nom, embauche un étranger en CI, il y a des taxes qui lui sont prélevées pour cela. Et c’est normal car, c’est d’abord l’Ivoirien ! Je crois que c’est comme cela partout dans le monde. Et ce n’est absolument pas de la xénophobie. En dehors de cela, vous ne verrez que les étrangers dans le privé et surtout dans l’informel et la débrouillardise (commerce, chauffeurs, petits métiers, plantation, etc.) sans se mêler à la vie politique ni empêcher un Ivoirien d’exercer ces mêmes activités qu’eux en terme de concurrence. Ces activités qui impactent positivement d’ailleurs, l’économie du pays. C’est ainsi parce que c’est la loi ivoirienne qui autorise cela. Et aucune loi en CI, à ma connaissance ne donne plus de droit à un Étranger plus qu’un ivoirien. Quand un litige survient entre un ivoirien et un étranger, c’est selon les lois que l’affaire se tranche. Si l’Ivoirien a raison il gagne le procès et vice-versa. Donc arrêtons parfois de dire que les étrangers constituent une menace pour l’emploi ici. Bien au contraire, certains contribuent valablement à la réduction du chômage. La politique ivoirienne d’intégration est la plus salutaire qui soit dans la sous-région. Donc il faut qu’on essaie de situer clairement les choses pour éviter les débats puérils.
     Maintenant, si ce concept ID a pour cible les ivoiriens eux-mêmes et plus spécifiquement les ivoiriens d’un parent ou par naturalisation, alors là, c’est un autre challenge qui risquerait d’être difficile à relever. Car, cette question de nationalité relève de la loi ivoirienne. Donc, dire que X est étranger alors que la loi lui reconnait sa nationalité et qu’il a sa Carte Nationale d’Identité Ivoirienne lui donnant toutes les prérogatives d’un citoyen Ivoirien, ne serait-il pas une insulte et manque de respect pour son propre pays ? Et voilà bien ce qui créé des frustrations et amènent certains à dire que les ivoiriens sont xénophobes or ce n’est pas le cas. Je crois que le problème c’est quand certains se sentent ou se croient  plus ivoiriens et traitent les autres de moins ivoiriens ou ivoiriens de second rang, au lieu d’instaurer une cohésion durable et un beau climat social entre nous-mêmes. Alors, il faudrait que les concepteurs de l’ID définissent clairement le contenu de leur proposition en identifiant clairement les cibles, les objectifs, les enjeux et les moyens de parvenir à sa concrétisation. On devrait même finir avec cette histoire en se résumant au fait que, si la loi reconnaît que tu es Ivoirien(ne), c’est TOUT et SUFFISANT, peu importe le reste. Au pire des cas, c’est le code sur la nationalité qui mérite d’être révisée pour trancher. Seul Dieu sait le nombre d’ivoiriens ayant un seul parent ivoirien et le nombre d’enfants d’immigrés devenus ivoiriens. Alors dire qu’ils ne sont pas ivoiriens en tant que tel ? L’histoire est têtue. Le monde nous regarde ! Sachons faire la part des choses.
     Enfin, ayons l’outrecuidance de le dire, aucun étranger n’ira chez lui avec ses constructions réalisées ou biens acquis ici. Par exemple, le fondateur du grand Groupe LOKO est décédé, il a été enseveli chez lui au Bénin mais ses Écoles sont restées en CI et continuent de former des milliers d’étudiants et d’employer des milliers de personnes et on n’a vu aucun béninois réclamer quoi que ce soit à ce propos car ce sont des propriétés de la CI bien qu’elles soient construites par un non ivoirien. Donc sachons faire la part des choses. Que Dieu bénisse ce beau pays ! Merci à LIPEC pour ce noble combat !

                         Par Michel M. ALIHONOU

BIOGRAPHIE DES JEUNES DU Groupe Blessboys de Côte d’Ivoire

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NDJORE K. Firmin ( à gauche) et EKRA K. Jérôme (à droite)

BIOGRAPHIE

             Originaires de la région de l’Ifou, plus précisément dans le département de Prikro, NDJORE Kouadio Firmin et EKRA Koffi Jérôme, nés dans les années 90, sont deux braves étudiants très passionnés de musique. Il faut dire que la flamme musicale s’est attisée en eux depuis le Lycée où, ils exprimaient déjà leur talent dans des différents groupes. Pendant que Firmin faisait du rap dans un groupe appelé « Daddysboys », Jérôme, quant à lui, faisait du solo en zouglou. Mais, après leur Baccalauréat, ceux-ci se retrouvent à Abidjan pour poursuivre leurs études supérieures sans pour autant abandonner leur passion. C’est ainsi que, venant de la même région, ces deux jeunes prodiges décident de conjuguer leur talent en formant en 2012, un groupe composé de trois personnes à savoir Jérôme, Firmin et Armist le compagnon de Firmin. Laissant la primauté aux études, ils n’avaient que les vacances pour vivre leur passion. Déterminés et dévoués pour la cause musicale, ils font la connaissance d’un arrangeur appelé Jo wescouss en 2013 avec qui, ils font sortir leur premier son dans un genre musical alliant à la fois le rap, le zouglou et le couper-décaler, se créant ainsi un style musical. Ensuite, tout en continuant à travailler hardiment, ils font sortir en 2017, leur premier tube officiel intitulé « Maladie d’amour ». Sorti des tripes profondes et chanté dans une voie de rossignol, ce tube enclin de sentiments et d’émotions vous plongeant dans les réalités de l’amour, ne pouvait manquer d’admirateurs. Ce qui leur a permis d’avancer un grand pas dans le milieu du showbiz en faisant la connaissance de plusieurs personnes. Notamment, Delgado et ensuite Barros qui décide de produire le Tube. En Avril 2017, Barros et son équipe réalisent le clip officiel de « Maladie d’amour » actuellement disponible sur YouTube. Comme le dit Robert Collier : « Le succès est la somme de petits efforts, répétés jour après jour.», voilà qu’avec abnégation et efforts, ils font leur petit de bout de chemin tout en conciliant études et musique. Alors, sachant d’où ils viennent, ils décident après ce tube de baptiser leur groupe sous le nom « Blessboys » qui décline de l’anglais et qui signifie en quelque sorte des enfants bénis. Car, il a fallu la bénédiction divine pour qu’ils en arrivent là, même s’ils ont fait preuve de persévérance et de dur labeur. Par ailleurs, à la suite de ce tube, ils ont encore sorti d’autres titres aussi intéressants les uns, les autres tels que  » Amusons-nous », « Ecoute ton cœur », etc. Aujourd’hui, Jérôme est le Président des artistes « Anoh » de Côte d’Ivoire. Il faut également souligner que le groupe Blessboys est l’initiateur du FESTICAP ( Festival de la Culture Anoh Prikro) qui consiste à faire la promotion de la culture Anoh longtemps claustrée dans l’ombre et donc méconnue.

                                Par Michel ALIHONOU

Les qualités du Crayon. À décoder et à se les approprier.

Les qualités du Crayon. À décoder et à se les approprier.

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Le petit garçon regardait son grand-père écrire une lettre. À un certain moment, il demanda :

<<Tu écris une histoire qui nous est arrivée ? Est-ce par hasard une histoire sur moi ?>>
Le grand-père cessa d’écrire, sourit, et déclara à son petit-fils:
<<J’écris sur toi, c’est vrai. Mais le plus important que les mots est le crayon que j’utilise. J’aimerais que tu sois comme lui quand tu seras grand.>>
Intrigué, le gamin regarda le crayon, et il ne vit rien de particulier.
<< Mais il est pareil à tous les croyons que j’ai vus dans ma vie!>> dit-il.
-Tout dépend de la façon dont tu regardes les choses. Il y a en lui cinq qualités qui feront de toi, si tu parviens à les garder, une personne en paix avec le monde. Répondit le grand-père.

*Première qualité : tu peux faire de grandes choses, mais tu ne dois jamais oublier qu’il existe une Main qui guide tes pas comme ma main guide le crayon. Cette main, nous l’appelons Dieu, et Il doit toujours te conduire vers Sa volonté.

*Deuxième qualité : de temps à autre, je dois cesser d’écrire et utiliser le taille-crayon. Le crayon souffre un peu, mais à la fin il est mieux aiguisé. Par conséquent, sache supporter certaines douleurs, car elles feront de toi, une meilleure personne.

*Troisième qualité : le crayon nous permet de toujours utiliser une gomme pour effacer nos erreurs. Comprends que corriger une chose que nous avons faite n’est pas nécessairement un mal, mais que c’est important pour nous maintenir sur le chemin de la justice.

* Quatrième qualité : ce qui compte vraiment dans le crayon, ce n’est pas le bois ou sa forme extérieure, mais le graphite qui se trouve à l’intérieur. Par conséquent, prends toujours soin de ce qui se passe en toi.

*Enfin, la cinquième qualité du crayon : il laisse toujours une marque. De même, sache que tout ce que tu feras dans la vie laissera des traces, et efforce-toi d’être conscient de tous tes actes.

Extrait de  » Comme le fleuve qui coule » de PAULO COELHO

Amadou HAMPÂTÉ BA parle à la Jeunesse Africaine. Un père nous parle !

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Ceci est un article  réalisé par Mali.actu.net que je partage avec vous. Un message qui suscite de la motivation.

Celui qui vous parle est l’un des premiers nés du vingtième siècle. Il a donc vécu bien longtemps et, comme vous l’imaginez, vu et entendu beaucoup de choses de par le vaste monde. Il ne prétend pas pour autant être un maître en quoi que ça soit. Avant tout il s’est voulu un éternel chercheur, un éternel élève, et aujourd’hui encore sa soif d’apprendre est aussi vive qu’aux premiers jours.

Il a commencé par chercher en lui-même, se donnant beaucoup de peines pour se découvrir et se bien connaître, afin de se reconnaître en son prochain et l’aimer en conséquence. Il souhaiterait que chacun de vous fasse autant.

Après cette quête difficile, il entreprit de nombreux voyages à travers le monde : Afrique, Proche-Orient, Europe, Amérique. En élève sans complexes ni préjugés, il sollicita l’enseignement de tous les maîtres et de tous les sages qu’il lui fut donné de rencontrer.

Il se mit docilement à leur écoute. Il enregistra fidèlement leurs dires et analysa objectivement leurs leçons, afin de bien comprendre les différents aspects de leurs cultures, car le grand problème de la vie, c’est la mutuelle communication.

Certes, qu’il s’agisse des individus, des nations, des races ou des cultures, nous sommes tous différents les uns des autres ; mais nous avons tous quelque chose de semblable aussi, et c’est ce qu’il faut chercher pour pouvoir se reconnaître en l’autre et dialoguer avec lui. Alors nos différences, au lieu de nous séparer, deviendront complémentarité et source d’enrichissement mutuel.

De même que la beauté d’un tapis tient à la variété de ses couleurs, la diversité des hommes, des cultures et des civilisations fait la beauté et la richesse du monde. Combien ennuyeux et monotone serait un monde uniforme où tous les hommes, calqués sur un même modèle, penseraient et vivraient de la même façon! N’ayant plus rien à découvrir chez les autres, comment s’enrichirait-on soi-même?

A notre époque si grosse de menaces de toutes sortes, les hommes doivent mettre l’accent non plus sur ce qui les sépare, mais sur ce qu’ils ont de commun, dans le respect de l’identité de chacun. La rencontre et l’écoute de l’autre est toujours plus enrichissante, même pour l’épanouissement de sa propre identité, que les conflits et les discussions stériles pour imposer son propre point de vue.

Un vieux maître d’Afrique disait: il y a « ma » vérité et « ta » vérité, qui ne se rencontrent jamais. « La » Vérité se trouve au milieu. Pour s’en approcher, chacun doit se dégager un peu de « sa » vérité pour faire un pas vers l’autre…

Jeunes gens, derniers né du vingtième siècle, vous vivez à une époque à la fois effrayante par les menaces qu’elle fait peser sur l’humanité et passionnante par les possibilités qu’elle ouvre dans le domaine des connaissances et de la communication entre les hommes. La génération du vingt et unième siècle connaîtra une fantastique rencontre des races et d’idées. Selon la façon dont elle assimilera ce phénomène, elle assurera sa survie ou provoquera sa destruction par des conflits meurtriers.

Dans ce monde moderne, personne ne peut plus se réfugier dans sa tour d’ivoire. Tous les Etats, qu’ils soient forts ou faibles, riches ou pauvres, sont désormais interdépendants, ne serait-ce que sur le plan économique ou face aux dangers d’une guerre internationale.

Qu’ils le veuillent ou non, les hommes sont embarqués sur un même bateau: qu’un ouragan se lève, et tout le monde sera menacé à la fois. Ne vaut-il pas mieux essayer de se comprendre et de s’entraider mutuellement avant qu’il ne soit trop tard?

L’interdépendance même des Etats impose une complémentarité indispensable des hommes et des cultures. De nos jours, l’humanité est comme une grande usine où l’on travaille à la chaîne: chaque pièce, petite ou grande, a un rôle défini à jouer qui peut conditionner la bonne marche de toute l’usine.

Actuellement, en règle générale, les blocs d’intérêts s’affrontent et se déchirent. Il vous appartiendra peut-être, ô jeunes gens, de faire émerger peu à peu un nouvel état d’esprit, davantage orienté vers la complémentarité et la solidarité, tant individuelle qu’internationale. Ce sera la condition de la paix, sans laquelle il ne saurait y avoir de développement.

Je me tourne maintenant vers vous, jeunes africains noirs. Peut-être certains d’entre vous se demandent-ils si nos pères avaient une culture, puisqu’ils n’ont pas laissé de livres? Ceux qui furent pendant si longtemps nos maîtres à vivre et à penser n’ont-ils pas presque réussi à nous faire croire qu’un peuple sans écriture est sans culture?

Mais il est vrai que le premier soin de tout colonisateur quel qu’il soit (à toutes les époques et d’où qu’ils viennent) a toujours été de défricher vigoureusement le terrain et d’en arracher les cultures locales afin de semer à l’aise ses propres valeurs.

Heureusement, grâce à l’action de chercheurs tant africains qu’européens, les opinions ont évolué en ce domaine et on reconnaît aujourd’hui que les cultures locales sont des sources authentiques de connaissance et de civilisation.

La parole n’est-elle pas, de toute façon, mère de l’écrit, et ce dernier n’est-il pas autre chose qu’une sorte de photographie du savoir et de la pensée humaine?

Les peuples des races noires n’étant pas des peuples d’écriture ont développé l’art de la parole d’une manière toute spéciale. Pour n’être pas écrite, leur littérature n’en est pas moins belle.

Combien de poèmes, d’épopées, de récits historiques et chevaleresques, de contes didactiques, de mythes et de légendes au verbe admirable se sont ainsi transmis à travers les siècles, fidèlement portés par la mémoire prodigieuse des hommes de l’oralité, passionnément épris de beau langage et tous poètes.

De toute cette richesse littéraire en perpétuelle création, seule une petite partie a commencé d’être traduite et exploitée. Un vaste travail de récolte reste encore à faire auprès de ceux qui sont les derniers dépositaires de cet héritage ancestral, hélas en passe de disparaître. Quelle tâche exaltante pour ceux d’entre vous qui voudront s’y consacrer!

Mais la culture, ce n’est pas seulement la littérature orale ou écrite, c’est aussi et surtout un art de vivre, une façon particulière de se comporter vis-à-vis de soi-même, de ses semblables et de tout le milieu naturel ambiant. C’est une façon de comprendre le rôle et la place de l’homme au sein de la création.

La civilisation traditionnelle (je parle surtout de l’Afrique de la savane au sud du Sahara, que je connais plus particulièrement) était avant tout une civilisation de responsabilité et de solidarité à tous les niveaux. En aucun cas un homme, quel qu’il soit, n’était isolé. Jamais, on n’aurait pas laissé une femme, un enfant, un malade ou un vieillard vivre en marge de la société, comme une pièce détachée. On lui trouvait toujours une place au sein de la grande famille, où même l’étranger de passage trouvait gîte et nourriture. L’esprit communautaire et le sens du partage présidaient à tous les rapports humains. Le plat de riz, si modeste fût-il, était ouvert à tous.

L’homme s’identifiait à sa parole, qui était sacrée. Le plus souvent, les conflits se réglaient pacifiquement grâce à la «palabre»: «Se réunir pour discuter», dit l’adage, «c’est mettre tout le monde à l’aise et éviter la discorde».

Les vieux, arbitres respectés, veillaient au maintien de la paix dans le village. «Paix!», «La paix seulement», sont les formules-clés de toutes les salutations rituelles africaines.

L’un des grands objectifs des initiations et des religions traditionnelles était l’acquisition, par chaque individu, d’une totale maîtrise de soi et d’une paix intérieure sans laquelle il ne saurait y avoir de paix extérieure. C’est dans la paix et dans la paix seulement que l’homme peut construire et développer la société, alors que la guerre ruine en quelques jours ce que l’on a mis des siècles à bâtir.

L’homme était également considéré comme responsable de l’équilibre du monde naturel environnant. Il lui était interdit de couper un arbre sans raison, de tuer un animal sans motif valable. La terre n’était pas sa propriété, mais un dépôt sacré confié par le Créateur et dont il n’était que le gérant. Voilà une notion qui prend aujourd’hui toute sa signification si l’on songe à la légèreté avec laquelle les hommes de notre temps épuisent les richesses de la planète et détruisent ses équilibres naturels.

Certes, comme toute société humaine, la société africaine avait aussi ses excès et ses faiblesses. C’est à vous, jeunes gens et jeunes filles, adultes de demain, qu’il appartiendra de laisser disparaître d’elles-mêmes les coutumes abusives, tout en sachant préserver les valeurs traditionnelles positives.

La vie humaine est comme un grand arbre et chaque génération est comme un jardinier. Le bon jardinier n’est pas celui qui déracine, mais celui qui, le moment venu, sait élaguer les branches mortes et, au besoin, procéder judicieusement à des greffes utiles. Couper le tronc serait se suicider, renoncer à sa personnalité propre pour endosser artificiellement celle des autres, sans y parvenir jamais tout à fait. Là encore, souvenons-nous de l’adage: «le morceau de bois a beau séjourner dans l’eau, il flottera peut-être, mais jamais il ne deviendra caïman!».

Soyez, jeunes gens, ce bon jardinier qui sait que, pour croître en hauteur et étendre ses branches dans toutes les directions de l’espace, un arbre a besoin de profondes et puissantes racines. Ainsi, bien enracinés en vous-mêmes, vous pourrez sans crainte et sans dommage vous ouvrir vers l’extérieur, à la fois pour donner et pour recevoir.

Pour ce vaste travail, deux outils vous sont indispensables: tout d’abord, l’approfondissement et la préservation de vos langues maternelles, véhicules irremplaçables de nos cultures spécifiques : ensuite, la parfaite connaissance de la langue héritée de la colonisation (pour nous la langue française), tout aussi irremplaçable, non seulement pour permettre aux différentes ethnies africaines de communiquer entre elles et de se mieux connaître, mais aussi pour nous ouvrir à l’extérieur et nous permettre de dialoguer avec les cultures du monde entier.

Jeunes gens d’Afrique et du monde, le destin a voulu qu’en cette fin du vingtième siècle, à l’aube d’une ère nouvelle, vous soyez comme un pont jeté entre deux monde: celui du passé, où de vieilles civilisations n’aspirent qu’à vous léguer leurs trésors avant de disparaître, et celui de l’avenir, plein d’incertitudes et de difficultés, certes, mais riche aussi d’aventures nouvelles et d’expériences passionnantes. Il vous appartient de relever le défi et de faire en sorte qu’il y ait, non rupture militante, mais continuation sereine et fécondation d’une époque à l’autre.

Dans les tourbillons qui vous emportent, souvenez-vous de vos vieilles valeurs de communauté, de solidarité et de partage. Et si vous avez la chance d’avoir un plat de riz, ne le mangez pas tout seuls!

Si des conflits vous menacent, souvenez-vous des vertus du dialogue et de la palabre! Et lorsque vous voudrez vous employez, au lieu de consacrer toutes vos énergies à des travaux stériles et improductifs, pensez à revenir à notre Mère la Terre, notre seule vraie richesse, et donnez-lui tous vos soins afin que l’on puisse en tirer de quoi nourrir tous les hommes. Bref, soyez au service de la vie, sous tous ses aspects » !

Certains d’entre vous diront peut-être: «C’est trop nous demander! Une telle tâche nous dépasse!». Permettez au vieil homme que je suis de vous confier un secret: «de même qu’il n’y a pas de « petit » incendie (tout dépend de la nature du combustible rencontré), il n’y a pas de petit effort. Tout effort compte, et l’on ne sait jamais, au départ, de quelle action apparemment modeste sortira l’évènement qui changera la face des choses. N’oubliez pas que le roi des arbres de la savane, le puissant et majestueux baobab, sort d’une graine qui, au départ, n’est pas plus grosse qu’un tout petit grain de café».

Docteur Sanogo insiste: «Nous pouvons tout avec les œuvres sus-citées d’Amadou Hampâté Ba, qui était en avance sur son époque de 100 ans».

Source: http://www.Mali.actu.net et 22 Septembre

Le défi de Nafi

       Ce Jour-là, alors que nous revenions de l’école, mes amies et moi, il eut un vent à décorner les bœufs. Les habitants dont les maisons étaient coiffées de pailles  pouvaient dire au revoir à leurs toits, car le vent les emportait avec une aisance étrange. On assistait à une ambiance fougueuse de la poussière qui se manifestait par des tourbillons. Les gens crièrent de partout et coururent dans tous les sens. Mes amies et moi, nous nous dispersâmes chacune de son coté.   Dans ma petite robe d’école, je sentais la terre se dérober sous mes pieds, pourtant intrépides.  Prise de panique, je courus comme un lapin pour me calfeutrer quelque part. Quelques minutes plus tard, l’on assistait aux premières grosses gouttes de pluie qui chutaient depuis la haut. Ensuite, une pluie torrentielle  s’abattit sur le village pendant une demie heure. Nous étions au vendredi soir et c’était les congés de pâques. Lorsque la pluie cessa, je sortis de ma cachette pour continuer mon chemin. Tous les caniveaux du village étaient immaculés de leurs immondes ordures. Il faisait beau et le ciel, limpide, souriait de tout éclat. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’après la pluie, le beau temps ?  Mais, sous nos tropiques, nous avons souvent des superstitions et des interprétations que nous accordons aux évènements ou aux phénomènes naturels. Cette pluie ! N’était-ce pas un signe en rapport avec quelque chose ?  Me demandai-je, toute gaie ! Même si je grélottais un peu du froid d’après pluie. Quand je franchis le seuil de notre modeste cour, j’entendis la voix de Yaaba, ma grand-mère. N’avais-je pas dit que la pluie annonçait un signe ? La dernière fois qu’elle était venue nous voir, j’avais 4 ans et je n’allais pas encore à l’école. Maintenant, j’en avais 11 et j’étais au CM2. Très heureuse de la revoir, j’accourus me jeter dans ses bras malgré son état de décrépitude.  Elle m’embrassa et me serra durement contre elle, tout en me cajolant et me disant que j’ai grandi.  La chaleur d’un amour indescriptible, sinon d’une joie avait atteint son niveau de paroxysme. J’aimais la mère de ma mère tel que j’aime ma mère. Elle me narrait souvent des histoires de notre famille, notre origine etc. et aussi des historiettes rocambolesques qui me laissaient parfois à mon imagination. C’était une vraie historienne chevronnée, bien que n’ayant pas fait d’études. J’aimais l’écouter parler et j’aimais la bombarder de questions auxquelles, elle prenait plaisir à répondre. Et moi, je m’en délectais. Curieuse, j’étais !  Après quelques jours de séjour de mémé, un soir, mon père me confia :

-Nafi, demain, tu iras avec ta mère et ta grand-mère à Kodougou, le village voisin.

-D’accord papa !  Mais qu’est-ce que nous allons y faire ? Demandai-je, toute surexcitée. ?

-T’inquiète ma fille !  Tu le sauras une fois que vous y serez. C’est une affaire de grande personne mais tu devras les y accompagner.

-D’accord père ! J’ai compris.

Comme m’avait dit mon père, le lendemain, ma mère, ma grand-mère et moi, nous nous rendîmes dans le village voisin qui était à un 1 km du nôtre. Sur le chemin, je harcelais ma mère et sa mère de questions mais, celles-ci me répondaient en parabole. Plus nous avancions, plus je me sentais bizarre. Je me disais que quelque chose se mijotait en complicité contre moi. Mais, tout de même, ce sont mes parents. Alors, que m’en voudraient-ils de mal ? Une fois dans le village, nous nous dirigeâmes vers une case excentrée du  village. Nous y entrâmes et trouvâmes deux femmes dont la senescence de l’organisme démontrait qu’elles ont visiblement vécu. Mon corps frissonnait et j’étais prise de frayeur. Et ma mère l’ayant senti en me regardant, me dit, pendant que grand-mère confabulait avec les deux femmes :

-Ma fille ! Tu sais, nous avons nos coutumes et nos traditions que nous nous devons absolument de respecter. Il y va de notre culture. Tu es entrain de devenir femme et il est temps qu’on le fasse plutôt afin que tu sois épargnée des malédictions irréversibles. On ne peut pas lutter contre ça de peur d’être renié(e)  et se retrouver sans famille. J’ai aussi subi cela et c’est maintenant ton tour.   Il est temps qu’on t’excise.
En écoutant ma mère, j’avais l’impression d’être dans un cauchemar. Un autre monde !  J’étais floutée et confuse. Je ne comprenais rien du tout !  M’exciser ? A notre époque-là ?

-Non maman !  Je ne veux pas. Qu’est-ce que cela signifie maman ? Lui ai-je demandée violemment.

-Ne t’en fais pas ma fille. N’aies pas peur ! Tu verras que ça se passera facilement. Répondit-elle, un peu triste.

Ma mère est illettrée indépendamment de sa volonté comme beaucoup de villageoises qui pataugent encore dans l’obscurantisme. Mais, je ne lui en voulais pas car, elle n’avait certainement pas eu la chance d’être scolarisée. Je l’aimais tel. Avant d’ouvrir à nouveau la bouche pour répondre à ma mère, j’étais prise en cadenas et immobilisée nettement par ma mère, ma grand-mère et l’une des femmes. Pendant que j’essayais de me débattre, l’autre femme m’ôta déjà mon dessous et écarta mes jambes grâce au soutien des autres. J’ai senti le tranchant d’un couteau bien aiguisé sectionner quelque chose dans mon jardin d’Eden et le sang giclait comme si l’on avait égorgé un poulet. Je ressentis une douleur tellement atroce que je criai de toutes mes forces avant de me rendre compte que mes yeux étaient devenus une rivière ruisselante. C’était le pire moment de ma vie que je regrettai toute ma vie.  Quelques années plus tard, devenue femme, il fallait que je goutte aux délices de l’amour, sinon à la sexualité. Et cette nuit-là, avec mon homme, pour la première de ma vie, lorsque nous commencions, je ne ressentais rien alors qu’il parcourait poétiquement mon corps svelte, de fond en comble avec une folle maitrise de cet art, jusqu’à là conjugaison de nos bouts d’Homme. Mais, je ne ressentis toujours rien jusqu’à la conclusion. Néanmoins,  je fis  semblant de minauder pendant qu’il se fondait en moi tel du fluor exposé à la face du soleil pour l’encourager à trouver bénéfice à ses dépenses d’énergie. Et ce fut toujours ainsi. C’est là que je me rendis compte que l’on m’avait extirpée de mon jardin d’Eden, la plus belle fleur qui lui donnait toute sa vitalité, tout son éclat, son charme et toute sa beauté… Cependant, même si, cette pratique ignoble ne m’a guère empêchée d’avoir des enfants avec mon homme, elle reste toute de même à combattre voire à proscrire de notre société. Et c’est tout mon défi et toute ma dévotion…

Auteur : Michel Alihonou, In « Les larmes de Nafi et le défi » Texte protégé.

« Je les hais, ces inhumains »

via Poèmes

Je les hais, ces inhumains.

Je hais ces gens-là
Qui se prennent pour Dieu
Qui se croient supérieurs aux Autres
Qui traitent leurs semblables
Comme des animaux.

Je hais avec force ces gens-là
Qui vendent mes frères et soeurs
Pour de insignifiantes sommes
Je hais aussi ces écervelés,
Ces animaux qui achètent leurs
Semblables pour en faire des objets.

Je hais tous ces complices
Qui gardent le silence
Face à ces pratiques ignobles
D’autrefois qui ressurgissent
Encore en ce 21e siècle.

Je hais ce monde cruel
Où le riche est libre de faire
Ce qu’il veut au pauvre
Sans qu’il ne soit interpelé.

Je hais ce monde sans
Justice pour le pauvre !
Oui ! Je hais et je haïrai toujous
Les acteurs de tels actes…
Je dis NON à l’esclavage
Sous toutes ses formes
En ce 21e siècle…

Michel Alihonou

« Soyons simples souvent. « 

Hier, à Cocody-riviera-palmeraie. Dans les rayons de 12h et 13h. Une boulimie me tenaillait le ventre. Donc, je cherchais désespérément un restaurant correspondant à ma bourse. En tout cas, ne comptez pas sur moi pour accrocher mon manteau là où ma main n’y arrive pas. Dans mon élan, je laissais mes billes se prostituer partout, dans l’optique de marquer un coup d’arrêt au restaurant qui me conviendrait. C’est ainsi, qu’avec un peu de renseignements à l’appui, je tombai sur un restaurant africain où tout bon Africain est censé se retrouver et se sentir chez lui. Au menu, il y avait du foutou banane, du placali, cabato ( la pâte de maïs) et du riz avec la sauce graine, arachide, aubergine et sauce claire. J’y ai pris place avec un ouf de soulagement. C’est alors qu’on me demanda aussitôt, ce que je voudrais ingérer. Moi, étant friand de mon met préféré, je n’ai pas hésité une seconde pour commander mon riz avec la sauce graine (rires 😀). Pendant ce temps, mon voisin de table dévorait déjà son plat de foutou à la sauce graine. Ce monsieur au corpulence adulte, ne pouvait rester inaperçu dans le restaurant, avec sa barbe et moustache blanchâtre. Il se bluffait en mangeant. Lol ! Comme nous aimons bien copier sur la civilisation occidentale, il vidait son plat de foutou avec une cuillère et une fourchette. Je rappelle qu’il était endimanché dans une chemise blanche fourrée dans un pantalon Noir, le tout reposant sur une paire de soulier noir qui scintillait visiblement. Alors, il réussit à finir son foutou sans problème. Mais, il lui restait son morceau de viande qu’il devait dévorer avec attention et appétit. Malheureusement, l’inattendu se produisit. En effet, d’un petit faux geste de manœuvre de la cuillère et la fourchette, le cher Monsieur s’est littéralement sali par un morceau mal piqué qui, au lieu d’être retenu par les dents, a plutôt bondi en cognant d’abord, le nez pour chuter sur la moustache, avant de glisser sur la barbe pour finir au sol en roulant sur la chemise blanche qui n’avait d’autre choix, que de sourire des grosses taches d’huile rouge. Soudain, tout le monde avait les yeux rivés sur mon voisin de table qui avait l’air mécontent. Certains avaient de la peine pour lui et d’autres se moquaient. Dans ce contraste, un client se leva et se dirigea vers la caissière en martelant ces mots :  » Africain même c’est pas la peine quoi. Tu es Africain, mange comme un Africain, tu veux te jouer les blancs ou les dangereux ici. Voilà ça maintenant. Yako mon frère ! Madame, pourrais-je avoir ma monnaie svp ?  » Quand il eut fini, tout le monde s’est mis à rire à cause de la façon dont il faisait les gestes en parlant. C’était hilarant ! Quant à moi, je me contentais de finir mon plat pour aller vaquer à mes préoccupations.

Michel Alihonou

Affaire Kemi Seba: La lutte continue…

Images prises sur son mur facebook.

 

Le combat continue ! Heureux pour Kemi Seba ! Plus que jamais la jeunesse africaine refuse d’être ce qu’elle était autrefois. Certes, parmi nous, il y d’innombrable hypocrites et traitres mais avec la minorité dévouée, les choses s’efforceront de changer malgré. Aujourd’hui, grâce à l’action symbolique de  Kemi Seba, la lumière s’est faite sur la question du Fcfa qui est une monnaie de servitude et d’exploitation pure et simple. Les mobilisations sur les réseaux sociaux ont fait parlé les grands médias et plusieurs plumes ont coulé de l’encre. C’est déjà salutaire ! Certains n’ont pas pu comprendre le sens de son geste et se sont mis à le blâmer et l’insulter comme s’il (KS) était un écervelé, ignorant et naïf . A ces derniers, je dis  » oh honte  » ! Car, souvent à beau parler, tu ne seras écouté que lorsque tu tapes le poing sur la table pour faire entendre ta colère. Et, c’est bien ce qui a motivé ce geste SYMBOLIQUE. Longtemps, l’on en parle mais jamais, cela n’a suscité autant de mouvements à travers le monde. Et cela ne s’arrêtera plus avec cette jeunesse africaine qui se veut dorénavant libre en tout ! Je suis de la nouvelle génération qui croit que la libération de l’Afrique doit maintenant passer par la jeunesse africaine. Et toi ?

Michel Alihonou

Usage des réseaux sociaux par les jeunes africains : quel regard ?

Mon avis sur l’usage des réseaux sociaux par les jeunes africains.

       Le développement spectaculaire des technologies de l’information et de la communication (TIC) a engendré la montée fulgurante des smartphones qui, de nos jours s’obtiennent de plus en plus à moindre coût. Et ce, à cause de la concurrence croissante du marché de la téléphonie mobile. Ainsi, il suffit donc d’avoir un téléphone smartphone pour être connecté avec le reste du monde moyennant évidemment, une modique somme pour l’achat de la connexion internet. C’est d’ailleurs pourquoi, ces dernières années, nous constatons une forte présence des jeunes africains sur les réseaux sociaux dont les plus utilisés sont « Facebook et WhatsApp ». Et, on pourrait affirmer sans se tromper que dans un continent où la liberté d’expression est presque absente ou du moins camouflée, ces moyens viennent pour permettre au citoyen lambda de s’exprimer librement en espérant au moins se faire entendre.
Ainsi, bien au-delà d’un simple moyen de divertissement, ces canaux d’expressions devraient en réalité servir valablement aux jeunes africains. Mais le constat est tout autre ! A bien y prêter une attention minutieuse, on se rend compte qu’il n’existe qu’une minorité d’africain qui se serve de ces réseaux sociaux pour s’exprimer véritablement sous un angle démocratique dans la perspective de faire bouger positivement les choses. Loin de rester dans une claustration d’esprit et de boire aveuglement tout ce que les dirigeants nous dégoisent, ces individus se servent des réseaux sociaux pour dénoncer, critiquer et pour témoigner leur mécontentement non pas pour détruire mais pour une amélioration allant dans le sens de la construction collective de notre société.
En effet, à l’ère de la mondialisation dans laquelle patauge encore notre Afrique, il est plus que jamais nécessaire de sortir de l’obscurantisme et de la peur qui paralysent gravement les africains. Il importe dans ce sens, de faire bon usage de ces canaux de communication qui de jour en jour acquiert une valeur inestimable mieux, dirais-je même, que les médias traditionnels. C’est donc, une opportunité pour cette jeunesse africaine.
Malheureusement, la majeure partie des jeunes connectés ou branchés ou encore les « digital natives  » vont sur les réseaux sociaux pour exhiber sur la toile une médiocrité non seulement dans les expressions mais aussi dans les débats de réflexions. Cela se justifie d’ailleurs, au niveau de l’écriture même où l’on commet des fautes grossières et lamentables même avec les correcteurs automatiques. Aussi faut-il ajouté, les injures, les arguments de force et non la force des arguments, les propos haineux, les sujets sans intérêts, la narration des futilités, la sexualité, les débats stériles, etc. C’est ce qui est le plus fréquent quand vous observez minutieusement les réactions sur ces réseaux sociaux cités plus haut. Ce qui corrode dans cette histoire, c’est que, ces choses n’apportent vraiment rien d’appréciable si ce n’est attiser le complexe d’infériorité et le désamour entre frères et sœurs. Et ça, en avons-nous besoin pour progresser ? Je crois que non.
Il est indéniable que les réseaux sociaux permettent de se faire des connaissances, des ami(e)s et consolider des relations, et aussi de se divertir, il convient de préciser qu’ils offrent aussi plusieurs opportunités non seulement en terme d’emplois mais et surtout en terme de liberté d’expression pour une construction collective de notre société.     D’ailleurs, si l’on s’en sert mieux de façon objective et réflexive, je pense personnellement, que ces canaux de communication peuvent servir de moyens de pression véritable sur les décisions de nos hommes politiques.

Auteur : Michel ALIHNOU

CEDEAO : objectif de trois enfants maximum par femme d’ici 2030.

MON AVIS :

La « macron-nisation » des cerveaux en marche. Nos dirigeants sont « macronisés ».

   La seule chose qui me vient à l’esprit quand j’observe la réaction de nos dirigeants. C’est qu’on dirait que : <<ils ont perdu leur temps à l’école puisqu’ils sont incapables de faire bon usage de leur matière grise.>> Ils sont comme des robots à qui, on dicte des choses auxquelles, ils doivent obéir sans la moindre réflexion critique. Ce sont de vrais histrions même, dirais-je. C’est lamentable !!! Et très pitoyable quand, un jeune de 39ans insulte tout un continent et que nos plaisantins de dirigeants approuvent cette injure grotesque. Quelle ignominie !
Au lieu de refuser de voir la réalité en face, j’aurais souhaité qu’ils gardent le silence. Ce serait encore mieux ! Sinon, comment peut-on estimer que la croissance démographique est le problème crucial de l’Afrique ? Tout en sachant que nos multiples richesses sont bradées et pillées par ces gens qui, tout le temps essayent de nous amoindrir et de nous enfoncer pour garder leur supériorité outrancière.
L’Afrique est-elle maudite ? Le problème de l’Afrique, je pense, n’est pas à ce niveau. Mais plutôt, dans l’incapacité et l’incompétence de nos gouvernants à mettre en place de bonnes politiques de gestion propres aux réalités des africains. La mauvaise gouvernance qui ne dit pas son nom. La corruption, la mauvaise répartition des richesses, les détournements de fonds et deniers publics, la quasi-absence de véritable politique sociale de la part de ceux-ci sont autant de questions sur lesquelles, ceux-ci devraient discuter en vue de changer les choses. Ce sont là, des sujets alarmants qu’on doit réellement aborder. C’est là, l’épineux problème de l’Afrique. Non seulement ça, mais aussi et surtout l’immixtion de cette main obscure dans les affaires politiques pour ne serait-ce que profiter et non arranger les choses.
Certains diront qu’il a bel et bien raison en limitant le problème de l’Afrique au nombre d’enfant par famille. Alors, j’aimerais que ces derniers m’élucident sur un fait. La population de la France uniquement (pour l’exemple d’un pays de l’Europe) ne dépasse t-elle pas largement celle de plusieurs pays africains pris individuellement ? Mais, cela est-il une entrave à leur développement ? Un pays comme le Gabon où la population entière atteint à peine les 2 millions d’habitants est à quel niveau de développement nonobstant sa forte richesse ? Soyons sérieux !!! Certes, la démographie peut être un problème, mais pour l’heure, ce n’est pas le plus urgent d’ici 2030.
Quand l’Afrique réussira à être véritablement et concrètement autonome en rompant ce cordon ombilical qui s’interfère dans la gestion de ses affaires sans appliquer mordicus les dictées des autres, elle connaîtra le bonheur….

Auteur : Michel ALIHONOU